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Mardi 5 novembre – Mirleft/Tarfaya

La convivialité est une règle d’or au sein du convoi et, comme dans une grande famille, les événements marquants sont fêtés. Hier soir, concert improvisé pour célébrer comme il se doit l’anniversaire de Philippe. Avec bien sûr le gâteau ! Une génoise roulée à la confiture. Bravo aux cuisiniers.

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Après une nuit dans un environnement très calme, sous un ciel étoilé, aucune rosée sur les toiles de tente (un bonheur pour le pliage du campement), les 27 véhicules ont repris la route. Direction Sidi Ifni et Guelmin. Le lever du jour sur ce ruban d’asphalte sinuant entre les montagnes arides, terre rouge, végétation éparse, a été un régal pour les yeux.

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Dans ce sud marocain, nous retrouvons les entrées et sorties de ville majestueuses : larges avenues pavoisées, sculptures (chevaux cabrés, dromadaires). La police jalonne notre parcours, postée à chaque intersection. A une heure aussi matinale, cette présence nous intrigue et nous laisse penser qu’un déplacement officiel est peut-être attendu dans la journée. Certains ont osé avancer que c’était pour nous…… ?????

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Après Guelmin, nous découvrons un nouveau tracé, 2 x 2 voies avec vitesse à 100 kms/h, qui conduit apparemment jusqu’à Laayoune, avec un contournement de la ville de Tan-Tan. La circulation est très fluide. Tout le monde se prend à rêver à une arrivée avant la nuit. L’ancienne route côtière, menacée par l’érosion de la côte toute en falaises, apparait encore par intermittence quand le sable ne l’a pas encore ensevelie.

Les paysages sont grandioses. De la terre rouge, nous sommes passés au sol ocre. Peu à peu le sable cherche à prendre la place. Les dunes ne sont plus très loin. Nous longeons de nouveau la côte ; Le ciel et l’océan se marient à l’horizon.

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Pour la pause déjeuner, notre itinéraire nous a conduit sur le site touristique du trou du diable ; grotte atlantique naturellement sculptée aux abords d’Akhfenir – encore appelée Ajb Allah (merveille de Dieu). Un cadre paradisiaque, tout juste tempéré par une brise marine. Certains auraient bien prolongé le plaisir.

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Notre étape se termine sur une route cernée par les dunes, jusqu’à Tarfaya où nous passerons la nuit.

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Nous aurions bien posté un diaporama complet de cette étape tellement nous en avons pris plein les yeux, mais ne l’oublions pas, notre périple n’est pas un circuit touristique. Nous devons avancer, les pauses photos ne peuvent s’accumuler……

L’équipage du jour :

Voiture 8 : Pierre Peloux-Payer et Ronan Charreyras

Caché derrière son Canon Reflex,  Pierre collectionne de magnifiques clichés en prévision d’une parution imprimée à notre retour. Ronan fait partie de ceux qui font chuter la moyenne d’âge parmi les convoyeurs.

Lundi 4 novembre 2024 – Essaouira/Mirleft

En France, c’est le retour en classe pour les écoliers et nous avons une pensée pour ceux qui suivent ce blog, en particulier les écoles de Menat et de Saint Eloy les Mines.

Ici, après une bonne nuit de sommeil, tous les convoyeurs ont pu profiter d’une grasse matinée ensoleillée, propice au décapage des tentes, des bâches, des véhicules, du linge et des corps. C’est donc toute belle, toute propre, comme un sou neuf, que la caravane a repris la route.

Le parcours entre Essaouira et Agadir nous a offert des paysages grandioses, très vallonnés et tortueux, à travers un Maroc authentique. Bergers et leurs troupeaux de moutons noirs et de chèvres, ânes bêtes de somme transportant les marchandises jusqu’au marché voisin envahissant les rues animées des villages.

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Le long de la côte, les troupeaux de dromadaires restent indifférents devant le défilé des voitures.

Le pique-nique de midi s’est déroulé devant un décor de carte postale, face à un spot de surf. Le soleil cogne fort et les lessives pas totalement remises de l’humidité nocturne ont fini de sécher dans un air vivifiant.

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Plus nous approchons d’Agadir, plus les activités touristiques prennent le dessus : résidences de standing, plages, golf, skate-park, quads…..

Dire que la traversée d’Agadir a été simple serait un euphémisme. La circulation dense et l’interprétation locale des règles du code de la route nous ont contraints à une vigilance accrue. Il y a bien eu quelques délestages parmi les voitures, mais personne ne s’est laissé impressionner par cette situation, en conducteurs aguerris. Tous les équipages ont de nouveau répondu présents, dans l’ordre, avant de repartir en direction de Tizmit. Nous retrouvons des paysages quasi désertiques, de toute beauté.

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Les derniers kilomètres se dérouleront sous un ciel enflammé magnifique.

Et si nous parlions cuisine ?

Non, ne vous attendez pas à une chronique gastronomique sur la cuisine marocaine. Le convoi fonctionne essentiellement en autonomie. Alimenter trois fois par jour 54 personnes, cela ne s’improvise pas. Aux manettes, Bernard et Cyril gèrent ce poste de mains de maîtres, aidés par Alexandra, Marie-France et Bernadette.

Bien avant le départ, ils ont préparé de quoi faire frétiller nos papilles ; Leur devise : « Faire plaisir tout le temps, quelles que soient les circonstances».  Et en cela, ils réussissent parfaitement. En une semaine nous avons pu apprécier, entre autres, paella, bœuf bourguignon, lasagnes, saumon, blanquette de veau, fabrication maison évidemment.  Et pour accomplir ces prouesses, ce ne sont pas moins de 400 kg de viande ou poissons qui ont été congelés, déjà cuisinés le plus souvent, et stockés dans le camion cuisine équipé d’un groupe électrogène. Les desserts sont aussi au programme : fondant au chocolat, crème brûlée, mousse au chocolat, tarte tropézienne, etc, etc…

Quand c’est possible, l’approvisionnement local vient pimenter les menus. Hier soir, soupe maison préparée sur place avec potiron, patates douces et herbes aromatiques du cru, le tout acheté sur le trajet. Un régal !

Bref, vous l’aurez compris, tout peut arriver sur la RSA, tant que le camion cuisine et son équipe sont en vue, le moral des troupes reste au beau fixe.

Les équipages du jour :

Voiture 7 : Véronique Mercier et Marie-Luce Garapon.

Elles jouent les vahinées, tout en sourire en permanence.

Voiture 22 : Marc Charreaux et Alain Hennequin

Une équipe mécanique : volet formation pour Marc. Alain, multitâches, excelle parait-il pour la vaisselle du soir.

Dimanche 3 novembre – suite

Cette fois, nous sommes bien au Maroc. Paysages sublimes, le soleil chauffe et nous n'allons pas tarder à endosser shorts et sandales. Enfin !

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Quelques rencontres insolites.......

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Maroc terre de contraste entre tradition et modernité

Après une étape d'une durée plus réduite, le convoi a pu s'installer au camping dans l'après-midi, à Essaouira, cité balnéaire très prisée. La température de l'océan (14 degrés) a freiné toutes les ardeurs, mais la douche et les commodités du camping ont fait oublié les épisodes plus rustiques des jours précédents. Un peu de repos pour tous. Et la journée se termine avec un magnifique coucher de soleil.

Zoom sur notre chasseur d'images, Yannick, qui n'a pas hésité à se percher.......

L'équipage du jour

Voiture 23

José Gouveia et Joël Canin, au volant d'un Master ambulance donné par le SDIS du Puy de Dôme, comme le véhicule 24 présenté précédemment. Merci au SDIS pour ce don généreux.

Voiture 6

Michèle Denois et Marie-Claude Bonhomme. Une infirmière et une assistante très précieuses durant les missions médicales. Elles sont au volant d'un des deux véhicules financés conjointement par la mairie d'Yzeure et le comité de jumelage Yzeure-Kafountine.

Dimanche 3 novembre – Mohammedia/Essaouira

Décidément la RSA n'a rien d'un long fleuve tranquille. Retour sur la soirée d'hier et la nuit.

Quand à 18 h, le précieux sésame répondant à la demande inattendue de nos hôtes du jour est enfin arrivé, un branle-bas de combat a agité le convoi. En moins d'1/4 d'heure, tout était plié, rangé, nettoyé, prêt au départ. Et là, comme un ultime coup du sort, la voiture 15, brillamment réparée la veille, refusait de démarrer. Pas question de rester davantage dans ce lieu, et c'est donc tractée par le camion atelier que le véhicule en panne a passé le scanner, franchi la douane et parcouru la dizaine de kms jusqu'à l'aire de repos la plus proche. L'équipe mécanique, restée sur place pour procéder à la réparation (problème électrique résolu une fois de plus avec rapidité) a rejoint le convoi bien avant Rabat.

Tous les convoyeurs rêvaient déjà à leur sac de couchage, quand à 23 h 30, à l'un des péages autour de Rabat, alerte à l'arrière du convoi. Profitant de la file d'attente, deux individus ont ouvert une porte d'un trafic et volé 3 sacs d'affaires personnelles en moins de 10 secondes. Formalités obligatoires au poste de police pour une affaire qui a connu heureusement une issue positive : sacs et leur contenu retrouvés dans la nuit par la police et acheminés gracieusement par un véhicule militaire opportunément en route pour Mohammedia, jusqu'à notre camping.

Camping que nous avons finalement rejoint tard dans la nuit, accueillis par une horde de chiens hurlants, puis un galinacé doté d'un organe particulièrement sonore et pas seulement au lever du soleil. Le réveil s'est donc déroulé en fanfare, dès 5h30, et la bête n'a dû son salut qu'à notre timing trop serré.

Pas de photos sur ces épisodes, les lampes frontales n'assurent pas une bonne prise de vue.

Focus sur la CB

La CB est un outil indispensable dans le convoi. A elle seule elle mériterait un chapitre entier. Tous les véhicules ne sont pas dotés des mêmes équipements et si l'on ajoute la variation des distances entre les voitures, on peut raisonnablement dire que les communications sont parfois aléatoires. On assiste ainsi régulièrement à de véritables dialogues de sourds qui remporteraient sans aucun doute un vrai succès sur les planches d'un théâtre de boulevard. Certains messages peuvent surprendre, très proches du morse, ou avec un contenu qui doit certainement perturber les autorités locales si elles nous écoutent. Exemple ce matin :"Gardez la droite, les patates sont à gauche." Il vous faudra attendre le retour des convoyeurs pour comprendre.