La halte à Tarfaya a été agréable. Notre campement, gracieusement mise à disposition par la mairie, se trouvait en bordure de l’océan, dans une enceinte rendant hommage à Antoine de St Exupéry. Il parait qu’il aurait écrit « Le petit prince » dans ces lieux. La ville abrite un musée à sa mémoire, mais vous avez compris que nous devrons revenir dans un autre contexte si nous voulons le visiter.
Les installations ont même permis à ceux qui ont des devoirs à faire de trouver un petit bureau en plein air : Pierre pour les démarches administratives liées au convoi, Anne-Claude pour le blog.
Chaque soir, avant le repas, le rituel du briefing, piloté par notre chef de convoi Gilbert, est suivi avec attention ; Rappel des événements de la journée, consignes pour le lendemain, et surtout, très attendus, les horaires de petit-déjeuner et de départ. Ceux de ce matin ont été accueillis avec enthousiasme : 6H30 p’tit déj, 7H30 départ. Quasiment une grasse matinée !
C’est donc au lever du jour, dans un brouillard épais (eh oui, au Sud Maroc aussi il y en a) que nous avons repris la route. L’étape s’annonce courte et plutôt facile avec une bonne chaussée. Pour la vue sur l’océan promise par notre staff il faudra attendre un peu.
Après une heure de conduite sans visibilité et en face, des véhicules mal ou pas du tout éclairés, il est nécessaire de procéder à une permutation de chauffeurs. Nous profitons de la traversée d’un village apparemment peu habité pour stationner. Le sable est désormais partout, ce qui devait arriver arriva….. le camion 25 s’enfonce jusqu’aux essieux ! Qui va se retrouver à servir la soupe ce soir ? Heureusement, une armée de gros bras a tôt fait de le sortir de ce mauvais pas. Cet incident attire subitement une nuée de gamins surgit d’on ne sait où, et quand deux ballons de foot émergent de nos chargements, c’est une partie qui s’improvise. Nous repartons ensuite sous l’œil pétillant de ces M’Bappé en herbe serrant bien fort les deux précieux cadeaux.
Enfin à 11 H30 le soleil chasse cette purée de pois humide qui nous colle à la peau depuis le matin, juste à temps pour arriver au camping de Boujdour.
Ce mercredi est jour férié au Maroc, en commémoration de la marche verte du 6 novembre 1975. De nombreuses manifestations sont prévues dans le secteur que nous traversons, en particulier dans la ville de Laayoune qui, selon nos hôtes de la nuit, recevrait la visite d’un ministre à cette occasion. Tiens, tiens, la police, hier, ce n’était donc pas pour nous ? Nous choisissons d’éviter la cité et ses embouteillages certains.
L’autre raison de notre départ matinal : une demande de l’équipe mécanique. Dans le planning initial, nous devions rester deux nuits consécutives à Essaouira, permettant ainsi une révision de tous les « bobos moteurs ». Mais notre séjour balnéaire à Tanger Med a rebattu les cartes. Les mécanos veulent profiter au moins d’une après-midi pour s’assurer que tout fonctionne parfaitement avant de rentrer « dans le dur du désert ». L’occasion aussi de faire le point sur les stocks d’eau douce pour la cuisine et d’eau minérale, même si cette dernière n’a pas été consommée outre mesure grâce à la météo automnale de la première semaine.
Tout l’après-midi certains s’activent dans les moteurs ou autour du store du camion cuisine qui fait de la résistance depuis deux jours. D’autres se dégourdissent les jambes sur l’immense esplanade en bord de mer, voire tente une baignade. Ce qui a permis de découvrir, à quelques encablures de notre campement, une immense scène avec enceintes gigantesques, écran, projecteurs. On dirait bien qu’un concert se prépare pour ce soir, sans doute en raison de la fête nationale. On vous en reparle demain ! (si le wifi nous accompagne…..nous approchons désormais de zones moins bien couvertes).
Les équipages du jour
Voiture 21 :
Bernard Gauthier et Michel Ussel
Vous connaissez déjà Bernard, chef cuisinier. Quant à Michel, c’est notre Mr CB.
Voiture 20 :
Alexandra Tournadre et Marie-France Durand, dans une voiture préparée par les élèves du lycée d’Alembert d’Issoudun. Toutes deux aident activement en cuisine.
Voiture 9 :
Philippe Noizet et Phillipe Delattre, également dans une voiture préparée par les élèves du lycée d’Alembert d’Issoudun.
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Bonsoir et encore merci pour ces nouvelles qui me rappellent les très bons souvenirs de ce magnifique convoi.
Je voyage avec vous tous, sans malheureusement partager les émotions, les odeurs du bord de l’océan et bien sûr l’ambiance.
Merci Anne Claude pour ces récits détaillés qui font vivre le blog.
Bientôt la nuit au pied de la dune !!!
Bonne continuation.
Bises aux dames.
Gérard