Avant de parler de la dernière étape, retour sur la soirée d’hier qui restera sans doute dans les annales des RSA.
Malgré l’heure très tardive, une foule massée sur le bord de la piste nous attend, avec chants, percussions et un enthousiasme débordant qui, vite, nous incite à surmonter la fatigue de la journée.
Sur la place du village, chapiteaux et sièges sont dressés depuis le début de l’après-midi, la population et son maire comptant sur notre arrivée aux alentours de 15 h. Discours de bienvenue, remise d’ordinateurs pour l’école.
Très rapidement, écrasant les paroles institutionnelles, un mouvement de foule aux sonorités africaines s’introduit sur la place, propulsé par un personnage juché sur des échasses, mi-bienveillant, mi-effrayant, surtout pour les enfants. Le tiakaba (en woloff) ou yunkuliba (en mandingue, le dialecte le plus utilisé dans le village). Remontant toute la place, il draine les villageois jusqu’aux « officiels », dans une danse endiablée spectaculaire.
Puis nous sommes conviés à un repas préparé par les femmes du village. Poulet mariné, sauce oignons et toute la garniture adéquate. Un régal pour nos estomacs affamés.
Il est fort tard lorsque, après toutes ces festivités, nous rejoignons notre couche, campement du village pour les uns, tente pour les autres (pour la dernière fois).
Le matin, au réveil, nous découvrons un village dans un écrin paradisiaque, au bord du fleuve Casamance, avec des fromagers (l’arbre local) multicentenaires. L’étape du jour étant courte, nous profitons abondamment de ce cadre magique avant de remercier encore et encore pour son accueil toute la population et de remonter dans nos voitures.
Nous reprenons la route à travers une campagne verdoyante, parsemée de rizières. La toute nouvelle route, encore en chantier par endroit, rend le trajet plus facile.
Petite halte à Bignona pour saluer la municipalité en prévision de la livraison lundi d’un Master ambulance mis à disposition par le SDIS 63.
Dernier arrêt pique nique pour le convoi. Le camion cuisine se déploie pour la dernière fois. Et ne croyez pas que nous avons fini les restes. Nos cuistos nous ont une fois de plus régalés. Encore merci à eux.
Tout à l’heure nous serons à Ziguinchor, notre point d’arrivée. 6127 kms au total, 19 jours de route avec une moyenne de 10/12 h de conduite par jour, et pour l’anecdote (il y en a qui ont compté) 55 h dans des postes de douane…….
la RSA n’est pas finie, loin de là. Seul le trajet s’achève, avec sa vie en collectivité si particulière, qui laisse tant de souvenirs.
15 h. Nous retrouvons avec émotion la vue magnifique sur Ziguinchor depuis la digue et le pont sur le fleuve Casamance. Les pluies ont été fortes ici aussi. Le fleuve a pris ses aises largement au delà de ses limites habituelles.
Dans un concert de klaxon, nous entrons en ville jusqu’au parking de la gouvernance. Un comité d’accueil est en place avec musiciens, danseurs et personnages maléfiques en tous genres ! Pendant plus d’une heure, sous un soleil de plomb nous serons entraînés dans un festival sonore qui nous transporte et nous émeut en même temps.
Il faudra pourtant penser à la suite….. vider les voitures, sous l’égide d’une organisation sans faille pilotée par Josiane et Michèle. Surtout ne pas mélanger les destinataires, les premières missions et livraisons commencent lundi.
Après toutes ces émotions, rien ne vaut une gazelle au bord du fleuve…..
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Une pointe de nostalgie devant la fin de ce périple … mais aussi tellement d’émotions partagées avec cette population qui vous attend. Sûrement des souvenirs qui resteront inoubliables en plus des images qui nous, lecteurs, nous dépaysent tous les jours. Merci et bonne soirée !
Merci pour tous ces magnifiques reportages qui nous auront permis de vous suivre, jour après jour, et félicitations à vous tous pour cette belle mission !
Bravo on a vraiment envie de trinquer avec vous . Grand merci aux ou a la blogueuse(s) de nous avoir transmis des informations et des images aussi régulièrement. Quel talent narratif , quelle plume. On devenait accro à ce feuilleton journalier, on regretterai presque que ce soit terminé .L’exercice est d ‘autant plus remarquable qu’il est réalisé après de longues journées de voyage parfois fastidieuses. Félicitations au chef de convoi d’’être arrivé à bon port et à tous les participants d‘avoir fait le job et peut être plus pour certains ( cuisto,mécano, etc ….)
La RSA n’est pas terminée et le blog continue…..jusqu’au bout ! Merci aux lecteurs de leur fidélité.
Josiane toujours attentive à la bonne gestion des documents.
Bravo!!!
Alain
Bonsoir et merci de continuer le blog.
En effet, c’est maintenant l’aboutissement de 2 années de préparation et des 3 semaines de convoi.
Il est essentiel de livrer dans de bonnes conditions ces véhicules qui vont sauver des vies.
Merci encore à tous ces acteurs de l’humanitaire et transmettez mes amitiés à Jean Pascal et sa famille pour le Kadian et Dominique pour le Perroquet.
A demain pour la lecture de la suite et de la remise de la pirogue.
Gérard