Départ à l’aube, dans la brume matinale. Les enfants sont en chemin pour l’école, cartables sur le dos. Les cours débutent à 7h30. Tous n’ont toujours pas cette chance. Dès la sortie du village, nous apercevons de frêles silhouettes occupées à la récolte des arachides. Plus loin, les enfants talibés ont débuté leur journée d’errance et de mendicité.
Nous roulons pendant presqu’une heure sur une piste de sable rouge, bien ondulée (identifiée comme route départementale). Une halte s’impose dès que nous retrouvons le goudron.
Le tracé a certes été chaotique, mais il nous a permis de découvrir des paysages et des arbres remarquables.
Nous retrouvons la RN1, direction Kaolak. Itinéraire très emprunté par des camions aux allures de mastodontes. Le goudron souffre beaucoup. Les dépassements sont périlleux. Vigilance totale. Heureusement, la solidarité fonctionne à fond via la CB.
Il a énormément plu ces dernières semaines, la végétation est luxuriante.
Deux mondes se côtoient, à quelques mètres. Moteur d’un côté, animal de l’autre. Complètement gazés par les pots d’échappement défaillants des forçats de la route, nous rêvons de campagne et d’air pur, tout en évitant, à gauche, un âne surgissant à l’improviste, à droite une moto dérapant dans le sable, et en face, un magnifique troupeau de vaches déambulant avec grâce et lenteur sur la moitié de la chaussée. Les routes sénégalaises sont en permanence pleines de surprises.
Aux abords de Fatik, après avoir traversé le fleuve Saloum, nous longeons les marais salants.
Au cours d’une pause, Alexandra fait des heureux, avec quelques ballons de baudruche
13 h, nous prenons notre courage à deux mains car nous arrivons à la frontière. 4 postes de douane à franchir. La sortie du Sénégal se déroule plutôt rapidement. Tout juste un petit circuit de tourniquet, avec ventilateur s’il vous plaît ; Direction la frontière gambienne, à 200 mètres. Le poste de douane est une fourmilière : militaires et policiers affairés, poids lourds en nombre, stationnés là où ils peuvent, marchands ambulants en tous genres et grappes d’enfants qui mendient aux fenêtres des voitures. Au milieu de tout cela, nos 27 véhicules s’infiltrent au mieux, puis, sous les ordres indiscutables des militaires, vont se garer dans une zone à l’extérieur, en plein soleil évidemment. 43 degrés. Aucune surprise, la même situation que pour les convois précédents. Règle d’or : la patience.
16 h. Certains ont installé leur campement, profitant d’une ombre salvatrice.
17 h, le convoi s’ebranle. Pas très loin. A peine 1 km. Arrêt police gambienne. Encore quelques formalités……et nous franchissons le pont Farafeni qui enjambe le fleuve Gambie. Il ne nous faut pas plus de 30 mn pour atteindre le poste de douane de sortie du pays. Nouvelle attente, le soleil a bien décliné et la température devient tout à fait supportable. Quelques femmes proposent eau, biscuits, cacahuètes. De magnifiques oiseaux au plumage vert fluorescent s’accrochent aux fils électriques. Un mini-bus rempli à ras bord klaxonne avec insistance pour rassembler ses passagers. Scènes de la vie ordinaire, un jeudi soir, à Senoba (Gambie).
3 files d’attente, 4 prises d’empreintes et de photos, 3 ou 4 promenades de passeports plus tard, nous pouvons entrer de nouveau au Sénégal, en Casamance !!!!! Il est 20 h, nous prenons la route direction Bona où nous sommes attendus pour une remise de voiture. La soirée s’annonce longue….compte-rendu demain.
l’équipage du jour
Voiture 13 : Dominique Foncelle et Dominique Ricoux
Avec un tel chiffre, il fallait bien les garder pour la fin. Mrs relais CB. Ce sont eux qui transmettent les informations à l’arrière du convoi.
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