X

Dimanche 10 novembre 2024 Nouadhibou/Nouakchott

Journee de dimanche : Le changement d’heure dès notre entrée dans le pays nous a octroyé 60 mn de sommeil en plus, et c’est donc sous le soleil naissant que nous avons quitté Nouadhibou. Escortés par des vaches, nous rejoignons la lagune où des chiens errants aux allures de fennec s’essayent à traverser entre nos voitures.

Le désert s’étale, à perte de vue. Nous suivons le tracé d’une ligne à haute tension, rejointe bientôt par un champ d’éoliennes. La modernité fait son chemin, pourtant les habitations éparses à proximité ne semblent pas en bénéficier.

Petite pause récréative dans les dunes. Certains retrouvent leur âme d’enfant et tentent quelques roulades.

Le paysage change. Le ruban noir de la route tranche sur cette immensité ocre, sans le moindre relief. Et cela pendant des kilomètres.

Soudain, surgissant comme un mirage, une entrée d’agglomération jalonnée de lampadaires à énergie solaire. Chami. Des habitations en dur, des commerces, un marché, des banques, une mosquée……Depuis notre départ de Nouadhibou, (230 kms), c’est la première manifestation d’une vie presque urbaine.Les dernières constructions passées, nous retrouvons le désert et son horizon incertain. 42 degrés. Il faut choisir : suer à grosses gouttes dans l’habitacle, ou ouvrir les fenêtres et manger du sable. Sûr que le prochain repas va croustiller sous la dent.

Quelques moutons rachitiques broutent l’herbe rare. Pas le temps de voir si un berger les accompagne, emmitouflé dans son tizurit (longue tunique) et son turban. Le vent souffle fort aujourd’hui.

La pause déjeuner prend des airs de campement touareg. Tous les moyens sont bons pour se protéger de ce vent de sable. Les reconnaissez-vous ?

Ce midi, impensable de sortir tables et couverts, ce sera sandwich.

Notre trajet de l’après-midi ressemble étrangement à celui du matin (lignes droites, plateaux de sable), si ce n’est, de temps en temps, quelques espaces herbeux sans doute favorisés par les pluies abondantes de l’hivernage précédent (juillet à octobre).

Attention, traversées fréquentes et inopinées de dromadaires !

L’arrivée à Nouakchott se déroule sans encombre. Nous retrouvons notre villégiature habituelle au sein de la mission catholique. Nuit mauritanienne citadine, avec toutes ses sonorités.

Scènes de la vie quotidienne

Jean-Christophe, chef des mécanos, n’hésite pas à le rappeler haut et fort : tous les matins, vérification des niveaux.

Au début, c’est un peu surprenant, puis on s’habitue. A quoi ? A la vaisselle « au cul de la voiture », avec 15 cl d’eau et la lampe frontale en vigie. Tout un art de vivre…….

Un miracle dans le désert

Un pick-up s’arrête au bord de la piste sur laquelle nous stationnons. Et qui en sort ? Abdou, guide mauritanien qui a accompagné les RSA à travers le pays depuis ses débuts jusqu’en 2004. Il a reconnu les véhicules, mais aussi Cyril et Bernard, nos deux cuistots. Retrouvailles émouvantes, complètement improbables, avec tous ceux qui l’ont connu durant ces expéditions. Abdou est toujours guide, mais il avoue que depuis plusieurs années, le touriste se fait rare.

Souvenirs…..

Nous passons devant le lieu où ont été dispersées les cendres de notre ami Philippe Giraud, un des anciens piliers de l’association. Ancien opticien à Riom, (Puy de Dôme), il ne manquait jamais d’emporter avec lui une provision de lunettes pour les casamançais. Moment d’émotion pour tous ceux qui l’ont connu et apprécié ; ils sont nombreux.

Les équipages du jour

Voiture 15 : Marc kilberger et Jean-Marc Dardard

Marc est notre vétéran dans le convoi. Il connaît toutes les ficelles, et avec son complice, il nous approvisionne quotidiennement en pain. Chapeau !


Voir le diaporama

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *