La nuit a été plutôt calme ; Le concert n’a en fait pas constitué une nuisance : un peu de basses au loin, deux ou trois faisceaux laser et quelques pétarades de mobylettes. Pas de quoi perturber nos convoyeurs qui, au fil des jours ont développé des capacités d’endormissement exceptionnelles, les heures de sommeil sont trop précieuses.
Tous les véhicules ont démarré ce matin au quart de tour. Merci aux mécanos qui, hier après-midi, ont encore une fois accompli des prouesses pendant que les autres profitaient d’un moment de détente.
Comme la veille, nous prenons la route dans un épais brouillard, par une température de 15 degrés. Il faut croire que ce phénomène est courant car la sortie de Boujdour est particulièrement signalée, avec des éclairages clignotants de chaque coté de la chaussée. Serions-nous sur la piste d’un aéroport ? Mais non, c’est bien la RN1 en direction de Dakhla (on prononce Darrrla). La présence d’un policier, stoïquement statique au milieu de la chaussée, s’éclairant avec son téléphone portable dans cette couche ouateuse, nous en apporte la confirmation.
Aujourd’hui, nous profitons d’un magnifique lever de soleil qui vient chasser rapidement la brume. Nous découvrons un paysage absolument plat d’où émergent au loin une multitude d’éoliennes tournoyant dans le halo lumineux. La route s’étire, rectiligne, très peu fréquentée (un véhicule croisé tous les 20 kms environ). Pourtant de nombreux travaux ou tracés provisoires de part et d’autre laissent deviner des aménagements futurs : aires de repos, zones à 4 voies, stations essence. Il est vrai que, pour l’instant, il vaut mieux détenir quelques jerricans de secours dans son coffre.
Les villages fantômes, initialement édifiés pour que les Sahraouis se sédentarisent ne sont toujours pas habités.
Yannick, notre reporter vidéo, tout en équilibre pour mieux capter les images du convoi. Une carrière de danseur en perspective ?
Nous arrivons dans la baie de Dakhla pour notre pique-nique de mi-journée. Le point de vue est toujours aussi magique, même si de nombreux travaux de construction d’infrastructures sont en cours et nous laissent perplexes quant à l’avenir de ce site.
Bain de pieds avant de passer à table, sous une immense bâche bien utile pour nous protéger du soleil. Il fait désormais 31 degrés.
L’ombre est rare, petite sieste improvisée
Mauvaise surprise, les travaux routiers mis en œuvre ont complètement transformé les lieux et il est désormais impossible pour le convoi de rejoindre les dunes où nous avions l’habitude de passer la nuit. Grande déception pour les nouveaux convoyeurs à qui les anciens avaient tellement vanté cette expérience inoubliable. Nous pensions dans un premier temps nous replier sur un camping à proximité, mais l’accès est trop risqué, ensablement possible. Des policiers, intrigués par notre attroupement, nous proposent alors de nous conduire vers un emplacement « sécurisé », à l’extrémité de la baie. Nous nous contenterons des « dunettes » sur place, et compenserons par une baignade et l’observation des kit surf sur la plage.
Encore une journée pleine d’imprévus que les cuisiniers vont, une fois de plus se charger de nous rendre plus douce. Que vont-ils nous mitonner pour ce nouveau repas au bout du monde ? Ils sont capables de tout. Hier soir, à Boujdour, le menu comportait bavette à l’échalote (vache Salers s’il vous plait), gratin dauphinois et tarte aux myrtilles. Bien sûr, tout cela après la soupe servie par les 2 héros du jour, Patrick et Jean-Charles (le camion ensablé…).
La jeunesse dans le convoi
Cette édition 2024 est marquée par l’arrivée parmi les convoyeurs de plusieurs jeunes apportant un sang neuf à l’aventure. Deux d’entre eux ont une mission particulière. Leur participation a été possible grâce au partenariat que les AAC entretiennent avec La Guilde, association opératrice pour le compte de l’Agence Française de Développement.
Ainsi, Jonathan effectue son service civique au sein de l’administration de La Guilde, en étant basé à Dakar où il s’occupe des appels à projets déposés.
Marie-Claire s’est engagée, également en service civique, auprès d’une association financée par La Guilde. Pendant 9 mois, elle assurera la formation en informatique dans une école de Dakar.
Les équipages du jour :
Voiture 19 : Yves Sage et Bernard Demassiet
L’un est médecin, l’autre trésorier de l’association. Ils pilotent une Renault Mégane, préparée par les élèves du Lycée Lavoisier de Brive, et qui sera donnée au lycée de Bona pour assurer la formation de jeunes mécaniciens.
Voiture 10 : Martine Delattre et Maria Varin
Vous les avez déjà vues à l’œuvre aux pompes à essence, mais elles conduisent aussi.
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Tout à l air calme
Bonne continuation
Amicales salutations
que des bons souvenirs et des photos qui me rapellent mes raids en 2002 il n’y avait pas de route goudronée tout dans le sable bon courage et merci